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...*[HERE] is the stouf...
7 février 2011

Un rythme à prendre

rue_moensberg

On est juste lundi et je sens déjà de l'engourdissement dans mes petits membres. Mes jambes semblent faibles et l'énergie a apparemment déserté une bonne partie de mon corps puisque c'est en trainant les pieds que je me dirige vers l'agence. Cela fait bien deux semaines maintenant que mon dynamisme n'est plus, et que je travaille sans grande envie. A ma décharge, ces derniers temps ont été synonymes de dur labeur, et mes efforts vont certainement payer. Attendons tout de même la prochaine fiche de paie et ensuite nous nous réjouirons. 

Hier je me faisais justement la réflexion en comparant mon ancien travail à celui-ci: "on était tranquilles en fait". 35 heures par semaine, une journée complète de repos, des heures passées sur Facebook, Deezer et autres blogs, des pauses café en veux-tu en-voilà, et un travail qui, en soit, ne demande pas énormément d'investissement. Aujourd'hui je réalise comme j'ai pu être chiante à me plaindre régulièrement de la fatigue que j'éprouvais à l'époque, alors que le Blond, lui, passe ses journées sur les toits à porter des charges qu'il pleuve ou qu'il vente. Et sans se plaindre! 

Aujourd'hui l'investissement est tel que je vis photovoltaïque au quotidien. Les jours de semaine je travaille et je pense à mon travail, le weekend j'y pense beaucoup également, aux clients qu'il faut appeler, aux démarches administratives à envoyer, aux ventes susceptibles de s'annuler et plus globalement au chiffre que je veux réaliser, à mes objectifs du mois. C'est un métier où l'on se fait sa propre paie, sans limitation (aussi bien haute que basse), c'est-à-dire que le montant sera le reflet de l'investissement donné. Alors cela se compte en heures de prospection, toujours balancée entre le siège de ma voiture et les rues désertes à explorer, le téléphone pendu à l'oreille ou à écrire des textos aux collègues qui sont dans la même galère. 

Parfois, on se demande où est le plaisir dans ce métier, parce que c'est très prenant et qu'on n'a le temps de rien, parce que même lorsque l'on vend il y a toujours le risque de l'annulation, parce que des fois il faut un peu de chance et qu'on en manque, parce que souvent le moral fait des vagues et qu'on n'a plus envie. C'est vrai qu'en y réfléchissant, on ne peut pas dire que ce soit un métier dans lequel on s'épanouit vraiment. Pour autant je continue de penser que mes efforts vont payer et qu'au bout du compte, je vaux mieux qu'un 35h payé au SMIC.

Qui vivra verra hein.

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Commentaires
S
Merci pour ces encouragements, ça fait plaisir. C'est vrai qu'il en faut, de la persévérance, et j'espère que pour moi-aussi elle paiera.
I
J'ai fait ce type de boulot dans les assurances et j'ai vite lâché prise. Les refus, les annulations me stressaient nuit et jour. Je m'en rendais malade. Je te tire mon chapeau de tenir aussi longtemps. J'ai arrêté au bout de 3 mois, je n'arrivais pas à faire une paie (dire que j'ai une ancienne copine qui vend de l'eau. Je ne sais toujours pas comment elle arrive à trouver autant d'arguments pour vendre sa marque à des bars). Elle adore son job, à sillonner les villes, avoir des jours qui ne se ressemblent pas. Ca fait des années qu'elle est là-dedans et crois-moi, elle gagne très bien sa vie maintenant. Beaucoup de persévérance dans ce métier, courage à toi ;)
A
Je te souhaite un bon début de semaine et surtout ne lâche rien!!! (mais pense a te reposer[heu])
G
je ne sais plus si je te l'ai déjà dit, mais tu m'impressionnes, car ce que tu fais est difficile, j'aurai déjà abandonné depuis longtemps... toi t'en as ! (quoi ? bin des couilles !)
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