Ce qui est à toi est à toi?
La semaine dernière, alors que je rencontrais ma banquière à propos d'un éventuel crédit immobilier (quelle femme d'affaire je fais!), celle-ci m'a fait part de son point de vue sur l'évolution des jeunes et surtout de leur conception du couple.
(Ah oui avec ma conseillère on a des discussions poussées t'as vu.)
Selon elle, les jeunes de maintenant (moi inclue donc) sont de véritables consommateurs. Pas seulement des consommateurs de produits ménagers, électroniques ou de nourriture, mais des consommateurs de vie. Oui. Nous serions ancrés dans notre cercle vicieux de la consommation et surtout enfermés dans l'idée utopique de la perfection. En ce qui concerne le couple, elle constate que la moindre altercation, la moindre imperfection est ressentie comme un échec constituant à lui-seul un motif valable de rupture immédiate.
Selon elle encore, il en allait différemment de son époque, c'est-à-dire de celle de mes parents ou même d'avant. En effet, "avant" les couples ne se séparaient pas à la première prise de bec, ils s'engageaient, bien souvent par le mariage, à rester unis jusqu'au bout, en franchissant un à un les obstacles que la vie leur imposait. Lorsque ces personnes s'entretenaient avec leur conseiller bancaire, elles n'évoquaient jamais l'éventualité d'une séparation mais semblaient plutôt préoccupées par la possibilité malheureuse du décès de l'un des conjoints. Leurs inquiétudes étaient tout bonnement différentes.
Aujourd'hui, les mentalités ont évolué dans le sens de l'indivualisme. C'est le prinicipe du chacun pour soi. Je veux bien acheter à deux mais si on se sépare, chacun reprend ses billes. En fait ça parait logique. Mais si on achète à 40-60, comment on fait?
Une fois j'avais eut une discussion intéressante sur le sujet avec une copine (Ludivine si tu m'entends!). Celle-ci m'expliquait qu'elle et son compagnon partageaient un seul et même compte en banque sur lequel ils déposaient tout deux leur salaire respectif, sans tenir compte du fait qu'ils n'avaient pas le même montant salarial. Ils partageaient tout, mettaient tout au centre et dépensaient sans réfléchir sur la provenance de l'argent: c'est l'argent du couple un point c'est tout.
Ma banquière m'a expliqué qu'elle aussi procède de cette manière, ça lui parait être la logique.
Avec mon Blond, il en va différemment. Nous avons bien un compte commun, sur lequel nous déposons par virement un montant similaire (sans tenir compte de notre différence de salaire) qui couvre les dépenses mensuelles communes au ménage (courses, factures,...), nous avons aussi ouvert un livret commun sur lequel nous mettons de l'argent de côté chaque mois, et à côté de ça nous avons conservé chacun notre compte personnel avec nos économies ainsi que nos livrets perso. Pour nous cela parait logique. En cas de séparation, on aurait juste à diviser le compte commun en deux parts égales.
Il est drôle de constater que les pratiques en la matière sont aussi diverses et variées que les couples en eux-mêmes. Ce qui est logique et normal pour certains ne l'est pas forcément pour d'autres. Certains partagent tout sans compter alors que d'autres sont au centime près. Il y a ausi ceux qui ne comptent pas forcément mais qui aime que les choses soient claires et justes, ce que je pense être mon cas personnel.
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En sortant de mon entretien, je me suis rendue compte de la place importante que tient l'argent au sein d'un couple. "Avant", la question de l'argent existait aussi mais il semblerait qu'elle restait secondaire car ce qui importait alors, c'était la vie à deux et surtout l'amour. Le reste venait après. Je sombre peut-être un peu dans la guimauve mais je trouve qu'il y a des enseignements à tirer de tout ceci.
Et chez vous ça se passe comment?