J'ai pas de photo alors j'en mets pas.
Je crois que chacun d'entre nous a sa propre conception du couple. Son idéal. Autrement dit, j'émets l'hypothèse que les manières de concevoir la vie à deux sont toutes aussi nombreuses que les personnes que nous sommes. Autant dire une multitude. Une multitude de conceptions du couple donc, qui diffèrent en certains points ou en de nombreux, qui s'opposent ou qui se rejoignent. Pas si facile alors de trouver un terrain d'entente lorsque deux personnes se mettent en couple: c'est là que les idéaux s'affrontent, c'est là que chacun (d'entre nous) tente de s'imposer sur l'autre, c'est là qu'il faut négocier, et c'est aussi là, forcément, que ça coince.
Entre donc en jeu un tiers décisif, si vous me permettez l'allégorie, en la personne de la concession. Pour s'entendre, je ne vois en effet que deux alternatives: soit s'entendre à 100% avec ladite personne (le véritable enfer en somme), soit céder du terrain. La première alternative étant donc du domaine du très peu probable -vous en conviendrez- il ne reste plus qu'un choix : céder.
Étant moi-même du côté des gens "maqués" (eh oui), j'ai ma propre et humble expérience de ce genre de conflits internes. Parce que oui, il faut l'admettre, je suis une femme exaspérante, tout du moins lorsque les circonstances m'y obligent, n'allez pas croire que j'aime être chiante voyons. A vrai dire, je n'aime pas céder. Céder, c'est avoir tort, et voici une chose qui me déplait trèèès fortement. Aussi, j'ai une forte tendance à croire que ma façon de faire ou de voir les choses est la bonne, que dis-je, la meilleure.
Prenons un exemple afin de clarifier le tout.
Tenez, le lit.
Ce grand truc rectangulaire aux odeurs de corps humides n'a pas 36 façons d'être fait, n'est-ce pas? Eh bien détrompez-vous malheureux! Il se trouve que l'homme qui partage cette fameuse couche, ma couche, a une manière très énervante de disposer le drap plat. Si. Vous voyez le rebord que l'on fait en tête de lit, pour faire beau et donner du mou, et bien monsieur le place tout tout tout en haut du lit, sous le traversin (en plus), donc inaccessible... Ça me rend dingo. Où a-t'il pu apprendre cette méthode?
Conséquence directe: conflit interne autour d'un drap (et énervement pré-nocturne).
Autre cas concret: l'aspirateur.
Mettons que nous sommes samedi, et que samedi soit souvent synonyme de ménage. Mettons que vous soyez deux gents personnes vivant communément dans un petit appartement sali par une trop grande négligence hebdomadaire. En d'autres termes et plus simplement: c'est le gros bordel. Vous décidez d'un commun accord de ranger le nid durant une heure ou deux. Le sexe féminin, représenté par ma personne, se met donc directement (devrais-je dire instinctivement?) à la tâche vaisselière, pensant que logiquement, le sexe masculin concentrerait son effort sur le rangement des choses qui trainent, le faisage de lit (même mal fait, je m'en satisfait à présent, concédons concédons) ou autre.
Mais que nenni, il sort l'aspirateur de sa cachette secrète et commence à user et abuser de cet engin du diable, en tous sens, et (certes), avec application. Mais personne (à part moi) ne lui a donc jamais dit que l'aspirateur se passe en DERNIER??
Conséquence directe: conflit interne autour d'un aspirateur (et miettes par terre).
Voici là deux tranches de vie, deux exemples personnels pour illustrer mon hypothèse. Ceux-ci sont multiples et peuvent bien sûr être d'une plus grande amplitude en terme de tensions conjugales, mais je ne vais tout de même pas tout vous dévoiler (pas si vite) bande de coquins. Mais imaginez-vous les conflits internes lorsque les conceptions diffèrent au niveau de la sexualité, la fidélité, la belle-mère, la lunette des toilettes, le grattage de couilles? Ahahah, sujets glissants.
Mais voilà, le fait est que dans un couple, s'accorder c'est concéder.
Songez-y.
(ou comment bâcler une conclusion parce que t'as sommeil)